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Jeunes Pops et MJS : le niveau baisse
13/09/2010 18:49
Benjamin Lancar et Laurianne Deniaud, symboles de la décrépitude des mouvements politiques de jeunesse.
par David Desgouilles
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus et qui, par le plus grand des hasards, s’intéresseraient à la politique, qu’ils prennent le temps d’écouter les dirigeants actuels des mouvements de jeunes des deux plus grands partis de France.
Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, et Laurianne Deniaud, qui dirige le Mouvement des Jeunes Socialistes, ont eu l’occasion, ces derniers temps, d’être invités dans certains médias. Chez Demorand ou Birenbaum pour le premier, chez Hondelatte pour la seconde, nos duettistes nous ont fait mesurer où nous en sommes rendus aujourd’hui. Lancar, notamment avec ses vitupérations sur la gauchosphère, ferait presque passer Frédéric Lefebvre pour une personnalité nuancée, pondérée et cultivée. Avec Laurianne Deniaud, moins d’agressivité puisqu’il s’agissait plutôt de pleurnicheries d’adolescente découvrant la politique. Quand on pense que ces deux-là succèdent à des personnalités comme Roger Karoutchi, Benoist Apparu ou Nicolas Sarkozy pour l’un et Razzy Hammadi ou Benoît Hamon pour l’autre, cela fait froid dans le dos.
Alors certes, il n’y a pas que la baisse de niveau général. On peut aussi supputer que la crise du Politique en détourne les éléments les plus brillants de cette génération, n’y laissant plus que des médiocres. Pas étonnant, dès lors, de retrouver au niveau national des dirigeants qui, il y a vingt ans, auraient fait de mauvais délégués départementaux à la jeunesse.
Terminés donc, les jeunes dirigeants empreints de culture politique, voici venu le temps des créateurs de lipdubs. Mais on a les Politiques qu’on mérite ; on a aussi les jeunes qu’on mérite. Nous méritons donc ces jeunes dirigeants politiques.
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